jeudi 14 novembre 2013

Amniocentèse commence par Attendre...

J'ai encore attendu...

Oui, encore... Plus d'une heure et quart avant que le gynéco arrive pour mon amniocentèse. Une heure et quart dans une pièce froide, regardant défiler les mamans pour qui tout va bien, pour qui la visite est synonyme de joie, de bonheur. Les échographies de routines, les petits cœurs qui battent, l'extase devant l'image, les papas surexcités, les regards complices.

Et moi qui attend. Attend a boule au ventre, les images de tout ce que j'ai pu vivre dans ces hôpitaux que je ne connais que trop bien. Je suis encore et toujours un simple numéro qui doit, comme tout le monde, attendre, et surtout se taire.
Enfin, c'est mon tour, j'ai eu droit au protocole habituel que je ne supporte plus, blouse d'hôpital, chaussons, bonnet. J'ai refusé de me mettre nue sous cette blouse, tout ça n'a aucun sens.
Je ne supporte plus ces protocoles; cette uniformisation, cette prise en compte inexistante du sujet, de l'être humain. L'aide soignante n'a pas insisté, je crois qu'elle a vu que je ne changerai pas d'avis.

Arrivée dans la salle de prélèvement, qui est une banale salle de soin, j'attend que les médecins me regardent, se présentent (j'ai le petit espoir d'entendre le doc dire qu'il est désolé d'avoir plus d'une heure de retard... Tu parles..). Mais tant que je ne l'aurais pas demandé, je n'aurais aucune information à ce sujet. Mon PoiluChéri ne peut pas rester. Question d'hygiène. mouais, parlons en de l'hygiène, l'interne en chaussures de ville, la salle de soin qui est loin d'être aseptisée, le médecin qui se lave les mains à la solution hydro-alcoolique... Bref.. Je bouillonne.. Mais on s'en tape total autour de moi, forcément il faut suivre le protocole. C'est vrai qu'il y a besoin d'un interne et d'un externe en plus.. Nan mais voyons Steff, eux ils sont propres avec leurs blouses qui s'est déjà trimballée de salle en salle depuis ce matin. BREF
J'attend que le médecin me parle, qu'il me décrive l'acte qu'il va tout de même pratiquer sur mon ventre. Rien tant que je demande pas bien sur. ça m'aurait étonné. L'AS place le champ. Il recouvre ma tête. J'explique que pour moi ce n'est pas possible, la sensation d'étouffement est trop grande sachant qu'en plus tout le monde est de l'autre côté de ce morceau de tissus vert.
"ça va aller vite madame"... La première fois qu'il l'a dit, ça aurait pu passer.
Quand après avoir demandé plusieurs fois qu'on bouge le champ, il m'a donné la même réponse encore et encore, je dois dire que j'ai juste eu envie de le scalper.

J'ai inspiré, profondément, et j'ai attendu, laissant couler les larmes sans bruits ni mots, répondant au mieux à leur attente de n'être qu'un ventre au milieu d'un champ opératoire.
J'ai tiré comme j'ai pu sur ce bout de tissus pour avoir de l'air et pouvoir regarder le plafond. De l'autre main tenant la patère, j'ai finalement décidé de me concentrer sur la trotteuse de ma montre.

Je lui demande de me prévenir quand il va piquer. Il me dit que ça ne fera pas mal. Menteur...
J'inspire, encore, profondément.

Il termine sa ponction. Retire le champ. Et ajoute un "l'acte en lui même ce n'est rien du tout c'est tout le spectacle autour qui est impressionnant".

Je me relève. Il me fait signer un consentement pour l'envoi du liquide au labo. Me précisant que si c'est une trisomie 21 ou le mongolisme, l'IMG sera possible. (comment on peut encore utiliser "mongolisme" en 2013??) ...
Je sors le plus vite possible.

Je ne supporte plus ces lieux.
Je ne supporte plus les hôpitaux.
Je ne supporte plus les blouses blanches.
Je ne supporte plus leurs protocoles qui n'ont aucuns sens.
Je ne supporte plus leur vanité.

Je ne veux plus y aller.
Je ne veux plus les supporter.
Je ne veux plus être un objet médicalisé.
Je ne veux pas que notre bébé devienne leur objet.
Je ne veux pas accoucher dans ce milieu médicalisé.
Je ne veux plus d'aiguille, de blouse, de champ, de perf, de cathé, de détachement de la part des soignants.

Aujourd'hui j'ai encore attendu et ce que nous offre l'avenir, ce sont encore de longs moments d'attente dont je ne veux pas..



NTB: Merci de ne pas répondre en utilisant des "courages", vraiment je ne supporte plus ce mot. Je risque de mordre..



vendredi 18 octobre 2013

Mon petit frère a un petit trou dans la lèvre...

C'est de cette façon que Capucine parle de la malformation de son petit frère.
D'un simple petit trou qui ne fait pas mal.
Elle a découvert comme nous, il y a quelques jours déjà, que son petit frère avait une malformation faciale.
De ses yeux d'enfant, je crois qu'elle ne comprend pas bien l'inquiétude qui a envahie notre maison.

De tout façon, "si bébé a mal, je lui prêterai mon doliprane".

Ici, on travaille le deuil de notre enfant imaginé, phase par phase. Personnellement, je suis dans un mélange colère/dépression. Du coup, je ne supporte plus les tentatives de soutien de l'extérieur.

Les "courages" (merci j'en ai déjà),
Les "la chirurgie a fait de gros progrès, tu sais" (oui, j'ai aussi Google merci), 
Les "ça aurait pu être pire" (oui c'est vrai, mais ça aurait pu être moins pire aussi),
Les "ah dans quelques années ce ne seront que de mauvais souvenirs!" (oui, je me passerai bien moi de mauvais souvenirs, pas vous?) 
Les "mais ils se sont peut-être trompés, c'est un peu tôt non?" (C'est vrai, ces médecins, tous des cons..)
Les "ah!!! c'est un bec de lièvre, c'est ça? Le voisin du mari de mon collègue de travail a eu le chien de son perroquet qui a rencontré un jour un enfant qui avait eu ça... " (sans commentaire, ça parle tout seul, on sent le respect,...  nan parce que, au passage, bec de lièvre, ça fait le même effet que mongolien pour le parent de l'enfant en question.)
Les "tu verras ce sera le plus beau bébé du monde" (pourquoi tu as besoin de me le dire, tu en doutes? moi pas.. jamais )

Alors comme je le disais plus haut, je suis colère, du coup, malgré toute la bienveillance qu'il peut y avoir dans ces messages de tentative de soutien, je ne vois que des gens qui n'écoutent pas, qui tentent de se rassurer eux mêmes, de supprimer la douleur, ou au moins de la minimiser. Un peu comme beaucoup d'adultes disent à un enfant qui vient de tomber et de se faire mal, "c'est rien, c'est pas grave"... C'est tout fait le même ressenti.

Quand j'ai vécu mes premières douleurs lié à mon cerveau, j'ai compris que la douleur, ou la peine ne peuvent être quantifiées et surtout  ne doivent pas être minimisée, puisqu'elles sont là, bien présentes.

J'ai mal quoi, j'ai mal de savoir que mon bébé va avoir mal, je n'ai pas besoin qu'on me dise que je vais l'aimer tout de même, ou que sa malformation ne me généra pas, je le sais, il est dans mon ventre ce bébé.
Mon tout petit va subir des interventions chirurgicales pendant la première année de sa vie, et je le sais déjà, il va subir la douleur... Une douleur que la plupart de ces adultes compatissants qui m'adressent leur messages ne vivront jamais.

Je ne peux pas relativiser, en tout cas pas pour le moment.
Mon bébé va avoir un "petit trou" au milieu du visage avec tout le package de vie qui s'en suit.
Orthophonie, orthodontie, autres chirurgies dans l'enfance, greffes, etc..

Je ne peux pas penser à autre chose, je ne peux pas rester immobile. Je lis, je téléphone, j'échange, j'anticipe. J'ai pu avoir au téléphone une maman qui vit près de chez moi et qui a un bébé déjà opéré. Je comprend mieux tout le chemin qu'il nous reste à parcourir, tout ce qu'il y a à organiser, à prévoir à choisir. Ainsi, trouver le bon protocole chirurgical semble un vrai parcours du combattant. Je découvre peu à peu qu'il existe un protocole par chirurgien. Les appels s'enchainent et ne se ressemblent pas, chacun semble avoir décidé de faire comme il pense le mieux. Me disant à chaque fois, mais venez me rencontrer! Toulouse, Lyon, Nantes, Tours, Paris, Nancy, Besançon.. Un petit tour de France semble s'offrir à nous...

Petite précision : Ici, j'exprime juste mon ressenti du moment, je n'attaque, ni ne vise personne, juste ce lieu est mon lieu, celui où je peux dire ce que je veux. Merci de ne pas venir y laisser de messages remplis de fausse bienveillance, de conseils que je ne demande pas et de comprendre que déposer ici ce que j'ai besoin de déposer, me fait du bien.

EDIT : Merci donc (pour ceux pour qui ce n'est pas clair) de ne pas m'envoyer de message avec des "courages", "des conseils" etc, c'est bon j'ai ce qu'il faut... 

jeudi 20 juin 2013

Hâte

Pas mal de temps que je n'ai pas pris le temps de me poser pour écrire.
Je ne sais pas si ça me manque ou non. Mais j'avais tout de même envie de déposer quelques mots.

Ici c'est l'effervescence, le déménagement est proche et nous sommes loin d'avoir terminé. Je crois que nous allons camper quelques temps.
Mais j'ai lâché prise, je me suis faite à l'idée. rien ne sera près, mais nous serons chénou, enfin! et c'est bien cela qui compte!

Et puis, surtout, je suis déjà plongée dans mon nouveau projet.
Oui le top secret dont je te parlais il y a quelques mois.

Je commence une formation d'hypnothérapeute dans un peu plus d'une semaine et j'ai trop hâte d'y être!
Me lever chaque matin avec la perspective d'une journée enrichissante, pleine de nouveaux apprentissages, me réjouit plus que tout!
Et encore je ne parle même pas de l'idée de commencer à pratiquer!

Cette reconversion me tient tellement à cœur!
J'espère que je serais à la hauteur!
Accompagner des adultes fait parti de mes projets, mais j'aimerai me concentrer sur les enfants. J'aimerai vraiment trouver ma place dans ce secteur. Je vais faire tout pour!

Une autre chose qui me réjouit, c'est une semaine parents/enfants à laquelle je me suis inscrite cet été.
C'est une semaine sur la bienveillance éducative. Il y aura de nombreux ateliers, et des conférences proposées par des intervenants dont les noms ornent les livres de ma bibliothèque. Entre autre Catherine Dumonteil Kremer... wouhou!!!!!
Là aussi j'ai hâte!!
Tout pour me plaire. La vie en communauté, les échanges en groupe, et pour couronner le tout, une semaine totalement végétarienne!!!
Je ne vais jamais vouloir repartir!
J'y vais avec TiteFleur, et j'espère qu'elle aussi prendra du plaisir à cette vie ensemble, ces partages.

Il ne me reste plus qu'à patienter!
ça va être long..

TiteFleur ne s'arrête plus de grandir. Elle est très pressée de rentrer à l'école. Et malgré toutes mes réticences à l'y inscrire, j'ai finalement choisi de le faire. J'espère que tout s'y passera bien et que je parviendrai à déceler si quelque chose ne va pas.

J'espère que pour toi tout va bien!! ;)




lundi 18 mars 2013

Drôle d'odeur...

Ouh!! ça sent le renfermé ici!! C'est bien poussièreux me diras-tu!!
Tu as raison de râler... J'avoue, j'avoue, je suis coupable de délaissage blogguesque. Ce n'est pas bien, j'en ai concience, mais que veux-tu, le temps me manque. J'ai sans cesse l'impression de lui courir après.

Ma TiteFleur a eu troizans! Et je crois que le terrible two dont tout le monde parle c'est du pipi de chat à côté de terrible trois dont personne ne dit mot!
On tente de gérer comme on peut, on lis de nouveaux livres. Thomas Gordon, Faber et Mazslih, je relis mes Filliozat et mes Dumonteil Kremer...

Je crois que je ne suis pas prête de réussir à terminer Fifty Shade... (Le second roman dans lequel je me suis lancé en troizans..) snif, snouf...

Enfin, j'ai tout de même réussi à lire le livre de Marie des Mamans testent!! Un vrai bonheur!

Donc comme je te disais en gros, la vie suit son cours. Ma TiteFleur grandie. Depuis un peu plus d'une semaine ella décidé de ne plus mettre de couche. Depuis il y a eu trois accidents.. et de nombreuses victoires! Elle est très fière et moi je suis ravie d'avoir attendue qu'elle fasse le choix seule, sans que je la pousse, sans que je lui impose la fin des couches.

Elle est donc presque prête pour l'école.. Elle... Oui, parce que moi je ne le suis toujours pas. Et même si chaque jour elle me dit, "maman à la rentrée je vais aller à l'école", beh moi, je n'en ai pas du tout envie.

Pourtant, je vais l'y inscrire. C'est sa demande. Et malgré mon angoisse d'inadaptée scolaire, je pense qu'elle, elle sera adapté à ce système. Bien sur, le contexte m'angoisse. Mais je vais me faire violence pour elle. Je pense que pour moi, ce moment va être une étape difficile à passer.
Mon angoisse de la voir détruite par un système auquel je n'adhère pas est très difficile à traiter. Sans parler de mon besoin de contrôle permanent qu'il va falloir transcander.
Septembre s'annonce tendu!!

Pour le reste des news :

Une nouvelle maison en cours de réhabilitation, un projet -top secret- de formation (wéé top secret au cas ou ça foire hahaha), la mise en place d'un atelier Faber et Mazlish sur mon secteur (l'echange en groupe c'est plus formateur qu'un livre)...

Ah et j'oubliai j'ai aussi acheté un livre : "Lire à trois ans c'est tout naturel"... passionnant.. (enfin pas autant que Fifty shade) Je recommande...

Et comme ça fait des mois que tu n'a pas vu ma TiteFleur, la voici, ma Grande :





mercredi 16 janvier 2013

Collaboration maison/école et accompagnement de l'enfant

Roblette m'a envoyé un mail il y a quelsues jours, je prend le temps de lui répondre aujourd'hui. 
Voici ce qu'elle m'écris : 

Nous avons 2 petits garçons, Enzo 4 ans et Ethan 10 mois, tous prématurés. J ai
surtout besoin de conseils par rapport à Enzo. Il est né à 33 sa et a fait une
entérocolite nécrosante à une semaine de vie. Nous avons failli le perdre
plusieurs fois en 4 mois, mais une fois rentré à la maison, nous avons essayé d
éviter de le mettre dans un cocon, faire comme ci tout allait bien. Il a évolué
très vite : à 9 mois, il avait ses premières dents, rampait, marchait à 4 pattes
et se tenait debout dans le parc. Il est entrée à l école l année dernière et a
des difficultés de langage (il est suivi par une orthophoniste). Cette année,
depuis le début jusqu au vacances de novembre, nous avons eu de grosses
difficultés avec les maitresses : Enzo bouge beaucoup, attrape les enfants par
le coup ou les pousse (c est le seul moyen qu il a pour avoir contact avec eux
puisqu il a du mal à se faire comprendre), n arrive pas du tout à travailler en
autonomie, et a apparemment besoin d etre absolument suivi par un pédopsy parce
qu il a un soucis, ce que réfute mon médecin. Elles ont demandé à la psychologue
scolaire de venir l observer début décembre et nous n avons eu aucune
nouvelle... Et pourtant, lorsque je parle avec d autres parents, Enzo est le
chouchou des filles, fait des câlins, et plus gentil que les autres garçons,
donc j ai du mal à comprendre. C est vrai qu il a du mal à comprendre lorsqu on
lui dit quelque chose, s énerve vite, nous hurle dessus en ce moment (jalousie
vis a vis de son frère !), fait pipi la culotte sans arrêt mais seulement quand
on est là... On s énerve tous à la maison pour la moindre chose parce que rien ne va et
je ne sais pas quoi faire... Je ne sais pas si je dois l envoyer vers un
pédopsy, je ne sais pas comment me comporter avec lui, quelles activités faire
avec lui sachant qu il ne reste pas en place, qu il boude facilement, et que j ai tellement de choses à faire à la maison que j ai tres peu de temps pour mes enfants, je suis pourtant en congé parental.

J espère que vous pourrez me guider un peu.


D'abord Roblette, merci de la confiance que vous m'accordez. Ce que vous vivez n'est pas simple. Partagée entre ce que vous connaissez de votre enfant chez vous, ce que les maitresses vous rapportent et donc les besoins de chacuns, vous pouvez difficilement vous positionner.
Ce que je comprend de votre questionnement, c'est qu'il est compliqué pour vous d'identifier réélement le besoin d'Enzo et ses difficultés à l'école. Mais surtout comment l'accompagner au mieux.

Travailler en collaboration avec l'école est souvent compliqué. Les instits n'ont que rarement les mêmes observations sur l'enfant que le parent. Il est donc parfois difficile de se comprendre.

Cependant pour Enzo, il pourrait être important de répondre à la demande des instits. Non pas parce que vous pensez qu'il a besoin d'un pédopsy mais pour satisfaire leur demande et qu'elles restent ouverte à la compréhension des besoins d'Enzo. Malheureusement la relation à Enzo est aussi dépendante de celle que vous entretenez avec les maîtresses.

La rencontre avec le pedopsy (en votre présence) devrait vous permettre d'évaluer si vous oui non Enzo a besoin d'un suivi. qu'il s'agisse d'un suivi psy ou autre. Un psychomotricien pourra par exemple l'accompagner dans ses mouvements, lui permettre de canaliser ses gestes, ralentir son rythme. Le pedo psy vous orientera peut-être dans une autre direction. A vous de juger ou non à ce moment si vous trouvez son raisonnement adapté. Vous pouvez toujours rencontrer un autre psy. Mais il est vrai que dans un premier temps pour aider Enzo à l'école, il serait judicieux de répondre aux demandes des maîtresses.

Pour aider Enzo dans son quotidien, verbaliser est très important. Vous entendre mettre des mots sur tout et rien va l'aider considérablement. Apprendre à reconnaitre ses emotions ect. Par exemple, lorsque vous reperez qu'il est en colère ou triste, signifiez lui ce qu'il peut ressentir. Faites lui répeter au maximum lorsque les mots ne sont pas prononcer  correctement. Si vous pouvez prendre un moment avec l'orthophoniste, elle pourrait vous donner quelques clefs pour soutenir Enzo au quotidien au niveau du langage et de la compréhension
.
Les livres sont aussi pour lui le moyen de se concentrer sur les mots lorsque vous les lui lisez, mais aussi un moyen de se concentrer calmement avec vous. apprendre à se poser.
Vous dites qu'il a besoin de "bouger". pourriez-vous lui trouver une activité extra scolaire? piscine, gym? foot? Quelques chose qui lui permette d'exprimer ce besoin? Avec vous, sans vous, comme vous le pouvez, le souhaitez.

le pedopsy pourra tout de même vous "servir" à vous aussi, dans le sens, où il vous permettra de saisir le niveau de compréhension d'Enzo et surtout de vous y adapter.
Il m'est difficile de vous eclairer plus précisémment sur le comprtement à adopter avec Enzo dan scertaine situation plus précises de conflit, ou d'opposition. si vous le souhaitez, nous pouvons échanger de manière plus pointu sur un comportement à adapté à une situation particulire qui vous questionne.
N'hésitez pas à me demander des précisions.

J'invite également les lectrices et lecteurs à donner leur soutien à Roblette dans les commentaires.

Bonne journée

(Je voudrais rajouter, qu'il est indispensable que vous ayez accès au compte rendu de la visite du psychologue scolaire... )

Le coucher à 18 mois


Aujourd'hui je vais tenter de répondre au mieux à Rachel. 
Voici ce qu'elle m'écrit :

"Jusqu'à présent ma fille qui a 18 mois dans 2 jours, s'endormait sur moi le soir après son biberon et je la posait ensuite dans son lit et elle dormait généralement toute la nuit. Or, il se trouve qu'elle ne veut plus de biberon le soir. Elle veut "participer" à table avec nous (mais ne mange presque rien et descend de table au bout de 5 min maxi). Cela ne me dérange pas du tout qu'elle veuille manger avec nous, au contraire ! Le problème c'est que maintenant ça devient TRÈS difficile de la coucher. Elle ne veut rien savoir de dormir dans son lit, hurle et comme je ne peux pas l'entendre hurler et pleurer, je cède et la sort de son lit...
Je la met donc entre mon mari et moi dans notre lit et là, elle lutte encore mais je la raisonne en lui disant que stop, c'est l'heure de dormir, qu'elle est fatiguée et que tout le monde fait dodo et elle fini par s'endormir ...
on la pose ensuite dans son lit mais elle fini toujours par se réveiller au milieu de la nuit en hurlant et on fini par la reprendre ...
Je viens de lire que 18 mois c'est la peur du noir et je crois bien qu'elle a peur du noir puisqu'elle nous dit "appuie" en nous montrant la lumière ... On allume donc la salle de bain qui est à coté notre chambre et là elle fini par s'endormir (en luttant souvent)
Je précise aussi qu'elle a dormi 1 semaine avec nous (jusqu'à hier) car elle a été bien malade (bronchiolite + otite en même temps)

Je sais bien que ma méthode n'est pas bonne mais je ne trouve vraiment pas de solutions !!! Je veux pas la voir hurler mais en même temps, il faut qu'elle ait des limites
Je me dis aussi que c'est pas bon pour elle de dormir avec nous ... J'entend tellement de "c'est de mauvaises habitudes"

Je ne veux pas la voir lutter mais j'ai l'impression d'être trop "laxiste"
enfin je me remet (trop) en question et je sais plus ce qui est bien ou pas ...
Des fois je me dis qu'il faut pas la forcer à dormir mais d'un autre coté il lui faut des limites et une heure de coucher raisonnable surtout que le lendemain le réveil est tôt ... (je dois l'amener chez sa mamie puisque je travaille à 8h ...)
En gros, je suis un peu perdue :(
Donc si vous pouvez m'aider, ça serait super !"

Merci Rachel pour la confiance que vous m'accordez encore une fois. Etre parent est un ajustement quotidien et lorsque l'enfant grandi ce qui fonctionnait la veille peut échouer le lendemain. 
A 18 mois beaucoup de changement ce sont opérés et le passage bébé/bambin est bien passé. 
Les habitudes s'en voit changées. 
Votre fille vous montre d'ailleurs qu'elle veut que cela evolue.
Vous vous adaptez déjà sans vous en rendre compte. Il manque très peu de chose pour aider votre fille à passer ce nouveau cap du coucher sans biberon.
Pour beaucoup de bébés/bambins, le coucher et parfois même l'endormissement se faire au sein ou avec un biberon de lait. Il n'y a d'ailleurs rien à dire là dessus à part que cela fonctionne très bien pour tout le  monde. 
Arrivé à un certain âge (différent pour tous les enfants), l'enfant demande à faire evoluer ces habitudes, en voulant autre chose pour le repas, en repoussant les anciennes habitudes de coucher. 
En écoutant le besoin de changement de votre fille pour les repas vous vous adaptez à son nouveau besoin, c'est parfait. Maintenant, il pourrait être interessant du faire evoluer le coucher et de lui proposer un autre "rituel" que le biberon. 

Le rituel est important pour l'enfant. Il doit être le même chaque soir. Il commence après le repas. 
Voilà à quoi il peut ressembler à 18 mois. 

- Repas
- lavage de mains et des dents
- changement de couche
- lecture d'un livre (le mieux est de trouver un livre et de lire le même chaque soir)
- une chanson
- un calin, des bercements, des bisous
- soit vous continuez l'endormissement sur vous si vous en avez l'envie, soit vous accompagnez votre fille dans le sommeil en vous allongeant à côté d'elle, en chantant, en lui carressant la joue ou le dos, vous pouvez aussi convenir qu'après le calin vous la laissé s'endormir seule.

Si vous souhaitez qu'elle s'endorme seule dans son lit, il est possible que cela prenne du temps. Il est important de ne pas en faire un conflit et un moment désagréable pour vous comme pour elle. 
Lorsque vous l'installez dans son lit et que vous quittez la pièce elle ne doit pas pleurer, elle peut "râler" un peu et vous dire qu'elle n'est pas d'accord, mais ça ne doit pas durer plus de deux minutes (montre en main).
pour que ce moment de séparation soit plus facile, il peut être iteressant que votre fille soit occupée dans son lit. qu'elle y trouve des jouets qu'elle ne voit pas la journée. Qu'elle aprenne à aimer y être. 
pour l'aider à apprécier ce lieu, vous pouvez la journée, créer des moments de jeux avec elle dans son lit. Jouer toutes les deux sans la quitter, sans qu'elle n'y dorme.  
Le soir lorsque vous la déposez dans son lit, tant que possible, essayez qu'elle ne pleure pas. Jouez, riez, "ohhhh mais regardes tu vas t'envoler jusque ton lit, ahhhh un monsieur lapin, bonjour monsieur lapin, comment allez -vous......" faites lui oubliez que l'objectif premier est le coucher. (ce doit être très théatral!!) 

Pour la nuit, les reveils nocturnes sont très fréquent à son âge et ne sont pas préoccupants bien que fatiguant pour tout le monde. dormir avec vous, peut-être votre solution. "habitudes", "c'est mauvais pour elle", sont des jugements qu'il est important de ne pas intégrer. Vos solutions, sont vos solutions. vos réponses sont celles qui sont adaptées à votre fille. La laisser pleurer ne lui apportera aucunement un sentiment de sé&curité qui ets ce qu'elle réclame actuellement. Rituels, respect de son rythme, de ses demandes, sont des pistes bien plus interessante que d'essayer de la "forcer" à dormir. 
Vous pouvez cependant consulter un ostéopathe (à 18 mois, le corps de l'enfant à déjà subit de grand boulversements qui peuvent être à l'origine de blocages troublant le sommeil) et un homéopathe.
En attendant vous pouvez d'hors et déjà vous procurer "passiflora composé" 9 ch et lui donner 3 granules à au début du rituel et 3 granules au coucher. 

L'heure du coucher doit être adapté à ce que vous comprenez de sa fatigue. Sachant que le rituel doit durer au moins une vingtaine de minutes pour apaiser suffisemment votre fille, il est important de commencer au bon moment. Ne vous inquiètez pas vis-à-vis du lever du lendemain. Votre fille se rattrapera à la sièste si elle en a le besoin.

Pour la lumière, il se peut effectivement que votre fille commence à être troublée par le noir. Vous pouvez vous procurer une veilleuse qu'elle pourra avoir auprès d'elle dans son lit. Il en existe à tous les prix (chez ikea par exemple) une musicale peut être un atout pour l'aider à s'apaiser lorsqu'elle se reveille la nuit. 

si vous ne souhaitez plus la ramener dans votre lit la nuit lorsqu'elle se reveille la veilleuse musicale pourra vous y aider. tout en la mettant en marche, des petits calins sur le dos ou le visage pourront l'apaiser. 

J'espère vous avoir donné quelques pistes pour améliorer votre quotidien; J'invite les les lectrices et lecteurs du blog à apporter leur point de vue.
si vous avez d'autres questions n'hésitez pas à venir les poser. 

Bonne journée